Le cheval, majestueux compagnon de l’homme depuis des millénaires, est un animal dont les besoins naturels ont été façonnés par des millions d’années d’évolution. Pourtant, nos modes de vie modernes, axés sur l’utilisation et le confort humain, ont souvent ignoré ces besoins fondamentaux. Cet article explore pourquoi il est crucial de respecter la nature intrinsèque du cheval et propose des solutions concrètes pour intégrer ces principes dans la gestion quotidienne.
Plan de l'article
1. Les besoins naturels du cheval: une clé pour son bien-être
Pour comprendre comment prendre soin d’un cheval, il est essentiel de se pencher sur ses besoins naturels, ceux qu’il exprimerait s’il vivait encore à l’état sauvage. Ces besoins, façonnés par des millions d’années d’évolution, sont au cœur de son bien-être physique et mental.
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Le cheval est avant tout un animal de troupeau. Dans la nature, il vit en groupe, une organisation qui lui procure sécurité et confort. Les interactions sociales au sein du troupeau jouent un rôle central dans son équilibre.
En captivité, l’isolement social est malheureusement fréquent, surtout pour des chevaux de sport ou de loisir souvent confinés dans des boxes individuels. Ce mode de vie, bien qu’il soit pratique pour l’humain, est à l’opposé des besoins sociaux du cheval. Il peut en résulter des comportements stéréotypés, tels que le tic à l’appui ou le tic à l’air, mais aussi de l’anxiété ou une agressivité accrue envers les humains ou les congénères.
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Permettre au cheval de vivre en groupe ou au moins à proximité d’autres congénères est donc essentiel. Sur le site Entre Cavaliers, vous découvrirez de nombreux articles sur les besoins du cheval, les soins quotidiens, son alimentation et bien plus encore.
Un nomade par nature
À l’état sauvage, un cheval parcourt entre 15 et 30 km par jour à la recherche de nourriture, d’eau et d’abris. Ce mode de vie actif favorise une bonne circulation sanguine, une digestion optimale et le maintien d’une bonne condition physique.
En revanche, nos chevaux domestiques passent souvent de longues heures immobiles, soit en boxe, soit dans de petits paddocks. Ce manque de mouvement peut causer des problèmes de santé, tels que des troubles digestifs ou une prise de poids excessive.
L’aménagement des espaces est une solution clé pour encourager le mouvement. Les systèmes de type «écuries ouvertes», qui simulent les déplacements naturels du cheval en ajoutant des chemins et des zones variées, sont une option idéale. Pour les chevaux en boxe, les sorties quotidiennes que ce soit au pré, en main, monté ou au marcheur sont indispensables pour leur santé physique et mentale.
Un herbivore au régime spécifique
Le cheval est biologiquement adapté à consommer de petites quantités de nourriture sur de longues périodes. Son système digestif fonctionne comme une chaîne continue: il est conçu pour recevoir en permanence des fibres sous forme d’herbe ou de foin. Ce régime alimentaire favorise une bonne digestion, maintient un transit régulier et réduit les risques de problèmes gastriques.
Lorsque nous modifions ce régime en donnant des rations concentrées, riches en céréales, et en limitant l’accès à la nourriture, nous perturbons son système. Les conséquences peuvent inclure les ulcères gastriques, les coliques et d’autres troubles digestifs.
Fournir du foin de qualité à volonté ou en grande quantité permet d’imiter le pâturage naturel. Les aliments concentrés doivent être donnés en petites rations et uniquement lorsque le cheval a besoin d’un apport énergétique supplémentaire (par exemple, pour un cheval de sport ou un animal âgé).
Un animal sensible à son environnement
Enfin, le cheval est un animal très réceptif à son environnement. Dans la nature, il alterne entre des zones ouvertes pour brouter, des abris naturels pour se protéger des intempéries et des points d’eau pour s’hydrater. La liberté de mouvement et la variété des stimuli environnementaux sont essentielles à son bien-être.
Dans nos infrastructures modernes, le cheval est souvent confiné dans des espaces restreints où il ne peut pas exprimer ses comportements naturels. Cela peut entraîner de l’ennui, un mal-être ou des blessures liées à un environnement inadapté.
2. Pourquoi respecter les besoins naturels du cheval?
Respecter les besoins naturels du cheval n’est pas seulement une question de bienveillance. C’est aussi une démarche bénéfique à bien des égards: pour sa santé physique, son bien-être mental et pour adopter une relation éthique et harmonieuse avec lui.
Impact sur la santé physique
Les besoins naturels du cheval sont étroitement liés à son fonctionnement biologique. Lorsqu’ils sont ignorés, des déséquilibres peuvent rapidement se produire, entraînant des problèmes de santé parfois graves.
Par exemple, permettre une activité physique régulière réduit les risques de maladies comme la fourbure ou l’obésité. Une alimentation adaptée favorise le bon fonctionnement du système digestif et prévient également des troubles digestifs fréquents.
En outre, un cheval vivant dans un environnement adapté et stimulant développe une meilleure immunité. L’accès à l’extérieur, le contact avec d’autres chevaux et une alimentation équilibrée renforcent ses défenses naturelles. À l’inverse, un mode de vie trop aseptisé peut le rendre plus vulnérable aux infections et aux maladies.
Pour en apprendre plus sur l’espérance de vie du cheval et les facteurs influençant sa durée de vie, je vous conseille cet article suivant.
Impact sur le bien-être mental
Le cheval est un animal émotionnellement sensible, capable de ressentir des niveaux de stress élevés si ses besoins fondamentaux ne sont pas respectés. Cela a des répercussions directes sur son comportement, son apprentissage et sa relation avec l’humain.
En effet, un cheval qui peut exprimer ses comportements naturels est moins stressé. Ce bien-être mental se reflète dans sa coopération avec l’humain: un cheval épanoui est plus calme, plus réceptif à l’apprentissage et moins sujet à des réactions de peur ou d’agressivité.
Les interactions sociales avec d’autres chevaux sont particulièrement importantes pour l’équilibre mental. Ces interactions permettent non seulement d’éviter l’ennui, mais aussi de renforcer un sentiment de sécurité. Les chevaux isolés souffrent souvent d’anxiété chronique, ce qui peut les rendre nerveux et imprévisibles.
Une question d’éthique
Respecter les besoins naturels du cheval, c’est également un acte éthique. Les chevaux sont des êtres vivants dotés de besoins physiques et psychologiques complexes. Les considérer comme de simples outils ou machines de travail revient à ignorer leur nature et leurs émotions.
En respectant les besoins naturels du cheval, nous construisons une relation basée sur la compréhension et la confiance mutuelle, plutôt que sur la domination ou la contrainte. Cette approche favorise une complicité plus profonde, où le cheval est vu comme un partenaire plutôt que comme un simple moyen d’atteindre des objectifs humains.
Enfin, la société accorde de plus en plus d’importance au bien-être animal, et l’équitation ne fait pas exception. Les pratiques équestres modernes doivent évoluer pour s’aligner sur ces valeurs, en intégrant des principes éthiques dans la gestion quotidienne des chevaux.
